mardi 23 septembre 2008

Le 23 septembre


Ce matin, je cherchais comme cadeau de rentrée pour mon humaine une peinture (un groupe sculpté fera aussi bien l’affaire) représentant les saints Corpus et Méthode lorsque je suis tombée (façon de parler) sur certaine balle à rayures alternativement jaunes et puce qui rebondit admirablement. Et comme mon esprit aussi rebondit bien, et même mieux que celui des journalistes adorateurs de cette expression (« pour rebondir »), me voilà lancée à travers des steppes de parquet à la poursuite de ce damné stimulus sphérique (ou plutôt sphéroïde, tant je l’ai mordillé à travers les âges).
Or donc à force de rebonds voilà le stimulus bondissant qui va se musser derrière une rangée d’usuels !
Au même instant, un architecte à la mode, qui porte le nom d’un autre architecte du Grand Siècle et de l’auteur de la biographie de mon ancêtre M. Chat botté, donnait à la radio le mode d’emploi de l’exposition qui lui est consacrée. Lui vivant, on lui fait une grande exposition, et dans un endroit très fameux.
(Si vous donnez votre langue au chat à propos de cet architecte à la mode, ô étudiant en histoire de l’art, c’est que vous n’êtes vraiment pas fortiche, et vous me ferez le plaisir de suivre les cours extraordinaires du plan « réussir en licence »).
Or donc l’architecte à la mode racontait qu’il avait dessiné jusqu’aux sièges dans l’exposition, et qu’il était tout content, parce qu’il voyait que les visiteurs « s’y vautraient », et que cela marquait indubitablement leur « plaisir ».
Certes, on ne va dans les expositions ni pour s’esquinter les vertèbres lombaires, ni pour expier douloureusement quelque faute obscure.
Comme ma balle jaune et puce m’avait amenée juste derrière un volume jaune et noir qui s’appelle « Nouveau dictionnaire étymologique », jai eu lidée (mince, jai abîmé la touche 4’ en sautant, pourvu que mon humaine ne saperçoive de rien) de chercher ce que c’est que « se vautrer », et à ma stupéfaction, jai trouvé que ce mot dérivait du latin « volvere », autrement dit se tourner et se retourner comme quand on ne digère pas un crustacé, ou quand la litière nest pas irréprochabl (minc, j’ai abîmé la touch e , on va croir qu j vais suivr ls tracs du rgrtté Jacqus Prc). Par la même occasion, j’ai drôlement épousseté.
- Mais, remarque mon humaine, si tu entreprends de corriger les mœurs et façons de dire du temps présent, il te faut pour débuter renoncer à la sieste. Tu n’en auras jamais fini et tu vas nous ennuyer.
Je n’ai rien répondu. J’en aurais, des griefs à son endroit ! Quand je pense qu’elle m’a emmenée dimanche sur un champ de foire ! Rien à voir avec le Salon du Chat où mes pareils font des concours de beauté dans une atmosphère de recueillement sans pareil. Cétait, sous une tente alternativement brûlante et glacée, devant des tables chargées de papier qui s’était laissé imprimer, un défilé ininterrompu d’humains aux pieds mornes.
Elle m’avait mis dans le panier d’osier à ses pieds, et je ne voyais, dépassant d’une nappe de toile blanche, que des pieds. Lorsque je risquai un œil pour apercevoir autre chose, je vis leurs yeux, et ils étaient mornes.
L’un d’eux (ou l’une) s’arrêta toutefois : « Les livres, c’est embêtant, il faut les épousseter. »
Ils n’ont qu’à jouer à la balle d’abord, ces idiots.

jeudi 18 septembre 2008

Ben tornata !


Du nouveau sous le mauvais temps... Il est question de MOI à la première page d'un livre sur M. Raphaël (le vrai, celui d'Urbino). Et puis ma vie a subi un virage à 180 ° (j'ai changé de domicile). Et puis Alphonse a un gros rival dans le vaste domaine des arts (le beauceron d'un M. Mitterrand, nouveau directeur de l'Académie de France).