mardi 4 mars 2008

Le 1er mars...



Ce matin, accident de personne dans LA BUANDERIE. Oh ! l’imprudent muridé qui a aventuré ses jours dans ce temple de l’art ! Quelle obscure sépulture que les entrailles d’un commissaire d’exposition ! Où est-elle, la châsse d’or qu’il promettait de lui faire faire ?

Le 2 mars
Comme est véritable la maxime du sage : L’esprit tournoie de toutes parts, et il revient sur lui-même par de longs circuits ! (C’est ce qui arrive quand on fait trop d’internet.)

Le 3 mars
Relu le conte célèbre de M. Perrault, « Le Chat botté ». Tremblé au récit de la rencontre avec l’ogre. Admiré comme les faucheurs et le moissonneurs s’exécutent, de peur d’être tous hachés menu comme chair à pâté : puissance de la parole du chat tout à la fois démarcheur, impresario, chef de cabinet, directeur de campagne et conseil en communication ! Prestige de ses mensonges et de ses menaces ! Il paraît que ce récit – et ceux qui lui ressemblent dans tous les pays du monde – est un souvenir de très anciens rituels d’institution royale. Dans certaines versions, son maître étant parvenu aux honneurs suprêmes, le chat contrefait le mort. « C’est bon, je vais te mettre à la poubelle », déclare le maître. Alors le faux mort : « C’est bon, je vais te remettre dans ta condition première ! » (Il fait bon lire des contes en ce moment, bien qu’Alphonse, mon très cher ami, m’ait rapporté une brassée de tracts en papier recyclé ou recyclable du marché dominical, là où abondaient les candidats aux élections.) Dans la magnifique gravure de Gustave Doré, on voit bien à quel point le maître est sans consistance.

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